Nouveau gouvernement à Ottawa : le changement promis est-il un “mirage” ?

Vingt-huit ministres, dix secrétaires d’État, une nouvelle ministre des Affaires étrangères. Le premier ministre, Mark Carney, a présenté mardi son nouveau gouvernement “de crise” comme celui d’un changement dans un moment charnière de l’histoire du Canada. Mais la presse du pays est loin d’être convaincue.
Un peu plus de deux semaines après la victoire de son parti aux élections générales, le Premier ministre canadien, le libéral Mark Carney, a annoncé ce 13 mai la composition de son gouvernement, assurant que ce renouvellement impulsera le “changement” plébiscité par les électeurs.
Avec ces nominations, le Premier ministre a deux objectifs en tête : “Définir une nouvelle relation économique et sécuritaire avec les États-Unis et bâtir une économie plus forte pour tous les Canadiens.”
Le premier changement notable est l’arrivée d’Anita Anand, qui sera la nouvelle ministre des Affaires étrangères, remplaçant ainsi Mélanie Joly. Lors d’une interview télévisée, cette dernière a expliqué à Radio-Canada sa décision de quitter ce poste prestigieux pour celui de ministre de l’Industrie. Dans le contexte tendu de la guerre commerciale avec les États-Unis, elle a dit préférer “passer du front diplomatique au front économique”.
Dans ce nouvel exécutif, la moitié des nommés sont issus de différentes régions du pays et n’ont jamais été ministres, ce qui constitue en soi un renouvellement. Toutefois, The Globe and Mail prévient : “Le changement de cabinet de Mark Carney est un mirage.”
Le quotidien canadien se désole de c
Courrier International